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LA PREMIÈRE LIGNE

di Bernadette Szapiro (1936-1999)

Mon grand-père fut soigné à l'hospice pour tuberculeux de Bokrijk, puis dans des sanatoria de Suisse et d'Italie.

A Leysin, il inventa un traitement de la tuberculose, l'aérostathérapie: un balloon captif emporterait journellement les malades à une altitude de mille mètres... L'Académie des Sciences de Paris publia sa communication. Un laboratoire de recherches offrit une place au jeune homme. Le dictionnaire Larousse médical définit le mot aérostathérapie jusqu'en 1924...

Peut-être parce qu'il né d'une Piémontaise, la fille d'un teinturier d'Asti morte tuberculeuse aussì, à vingt-six ans, Simon aimait intensément l'Italie où il fit cinq voyages, le dernier le conduisit dans les Abruzzes:

«Dévorés par le silence, quelques villages contractés, cycles d'humanités perdues, d'où les troupeaux rayonnent comme une étoile égarée. Je suis à Capracotta. Un chien conduit en hiver le traîneau de la poste au chemin de fer, à trois lieues de là, un énorme molosse plus grand que le loups rôdant ici dans la montagne. Il a eu une femme pour nourrice. Ce fait ne seuscit aucun étonnement, il correspond à un usage régional».

  • B. Szapiro, La première ligne, Calmann-Lévy, Paris 1981, pp. 128-129.

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